Animateur Administrateur
Nombre de messages : 9064 Age : 32 Ville : Grand Ouest Date d'inscription : 17/05/2007
| Sujet: Mobilisation étudiante à Paris (Sorbonne et Nanterre) Sam 8 Nov - 22:33 | |
| Un nouvel article permettant de faire le point sur la mobilisation des étudiants et de connaître leurs revendications : - Citation :
- Les futurs profs se rebellent !
Face à la réduction de postes d’enseignants prévue par le ministère de l’éducation nationale et à l’annonce de la réforme des concours de l’enseignement, les facs parisiennes commencent à se mobiliser contre le gouvernement, multipliant Assemblées Générales et manifestations.
Les étudiants ont commencé l’année scolaire sous le signe de l’angoisse et de l’incertitude. C’est annoncé, les nouveaux Master « Métiers de l’enseignement » seront bien mis en place dès la rentrée prochaine dans les universités. La formation des professeurs se fera comme prévu en cinq ans, sauf que les deux années de Master mettront l’accent sur la pédagogie, et non plus sur la connaissance profonde de sa matière.
Mort à la culture et la recherche, oui à la pédagogie !
Le nouveau CAPES illustre tout à fait ce déplacement fondamental, puisqu’il ne présentera plus que deux épreuves écrites au lieu de cinq ou six en moyenne, centrées sur des questions générales sur la matière des futurs professeurs, et en rapport avec les programmes des collèges, lycées et des écoles post-bac. Il en est de même pour l’oral, qui se résumera à un exercice pédagogique et à un entretien avec le jury qui permettra de vérifier les connaissances du candidat sur le programme, mais surtout sur les exigences du service public son égard. Hormis l’adjonction de ces deux nouveautés pour l’oral, l’agrégation, qui devait disparaître, a miraculeusement survécu. Mais pour combien de postes ?
Les présidences des universités françaises elles-mêmes s’insurgent de ces réformes, qui en plus de baisser le niveau des concours, et de minimiser la culture scientifique des étudiants, signent aussi une mise à mort de la recherche ! En effet, qui souhaitera encore s’inscrire en Master recherche alors que tous les débouchés seront du côté des Master centrés sur l’enseignement ? De plus, comment mettre en place ce nouveau Master en seulement un an, alors que les facs sont déjà débordées par diverses tâches administratives de l’année en cours ? La Société des agrégés, de son côté, a dénoncé dans un communiqué de presse datant du 14 octobre le « formatage idéologique et pédagogique des futurs professeurs » que risquent d’entraîner les nouvelles épreuves orales.
Un trou dans le portefeuille des étudiants
L’obligation d’une formation bac+5 pour être prof pose une nouvelle fois le problème du financement des études. Les étudiants sont déjà nombreux a avoir du mal a payer les quatre années actuellement nécessaires, il sera donc difficile de faire face une cinquième année, d’autant plus que les bourses sur critères universitaires se font de plus en plus rares. De plus, la réforme supprime l’année de stage rémunérée après l’obtention du concours pour la remplacer par des stages non rémunérés. Les étudiants pâtissent des restrictions budgétaires, puisque cela fera dès l’année prochaines 15 000 stagiaires en moins payer par an pour le gouvernement, et des enseignants moins bien formés pour leur première année.
Une réduction massive des postes
Les étudiants, déjà angoissés par ces réformes encore trop floues, doivent aussi digérer la décision du ministère de l’éducation nationale de supprimer 11200 postes dès 2008 et plus de 72 000 sur les cinq ans à venir. Non seulement la chance de trouver un poste se réduit pour les futurs professeurs, mais c’est aussi la formation des lycéens qui en pâtira, puisque la réforme du lycée prévoit d’abaisser les heures de cours de 32 h en moyenne 28 h pour « habiller les suppressions de postes ». Les Mathématiques et l’Histoire devraient de plus être bannis du tronc commun pour devenir optionnelles en Première et en Terminale, restreignant fortement la liberté d’orientation des élèves par la suite.
C’est donc contre ces deux réformes majeures que s’opposent actuellement des groupes de plus en plus denses d’étudiants dans nos facs, remettant également sur le tapis la LRU, passée l’an dernier malgré de vives révoltes. Si les sorbonnards n’étaient qu’une trentaine ce jeudi 6 novembre à L’A.G. organisée par l’AGEPS, ils étaient près de 150 à Nanterre, et une manifestation est prévue à Paris le 20 Novembre. Face une uniformisation européenne des diplômes et aux restrictions budgétaires en cour, a-t-on vraiment une chance de faire reculer le gouvernement?
>> http://www.contrepoint.info/?p=1789 | |
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Animateur Administrateur
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| Sujet: Re: Mobilisation étudiante à Paris (Sorbonne et Nanterre) Dim 9 Nov - 21:11 | |
| Et à Rennes ? - Citation :
- Conseil scientifique de Rennes II : Pas d’accord
Motion sur la « mastérisation » de la formation aux métiers de l’enseignement
Le Conseil d’administration (le Conseil scientifique) de l’Université Rennes 2, réuni en séance plénière le vendredi 7 novembre 2008, dénonce vigoureusement, sur la forme comme sur le fond, la « mastérisation » de la formation aux métiers de l’enseignement telle qu’elle est actuellement engagée.
Il s’oppose au calendrier insensé imposé par le Ministère et pointé comme tel au demeurant par le rapport Jolion, calendrier qui devrait conduire à l’élaboration en quelques semaines de nouvelles maquettes particulièrement complexes à concevoir et ce, sans que l’on sache encore très précisément en quoi consisteront les nouveaux concours de recrutement. Il demande instamment que l’ensemble des acteurs de la profession soit étroitement associé à la conception d’éventuels nouveaux enseignements, par le biais de très larges consultations et dans le respect de processus décisionnels démocratiques. Cette exigence vaut pour tous les concours de recrutement de l’enseignement des 1er et 2nd degrés. Il appelle de ses vœux la mise en place de véritables dispositifs d’aide aux étudiants, afin que l’allongement de la durée des études ne provoque pas la désaffection pour ces métiers des jeunes les moins favorisés.
Il exige que soient promus quant aux contenus de formation les principes essentiels suivants :
maintien de concours nationaux, correspondant à des programmes nationaux et refus de toute idée de régionalisation du recrutement des PLC ;
pour justifier pleinement la délivrance d’un diplôme de master, élévation du niveau de la formation scientifique des candidats aux métiers de l’enseignement, PE, PLC et autres ; il ne saurait être question d’accepter la régression que constituent en ce domaine des formulations comme (pour les PLC) « le niveau d’exigence disciplinaire pour les épreuves d’admissibilité sera celui de la licence », ou « sans programme autre que les programmes scolaires » ;
adossement effectif aux équipes de recherche, aussi bien disciplinaires et interdisciplinaires qu’en didactique et sciences de l’éducation, afin de permettre passages entre différents parcours et poursuites d’études ;
amélioration de la formation professionnelle, contredite notamment dans le projet actuel par la disparition de l’année de stage au profit du « compagnonnage », ce qui constitue un retour en arrière historique ; association étroite des IUFM dans tous les établissements au processus de construction des maquettes de formation.
Le Conseil d’administration (le Conseil scientifique) demande au Ministère la suspension immédiate et une construction concertée de nouvelles orientations en matière de formation et de concours. Il demande au Président de l’Université d’œuvrer résolument en ce sens au sein des instances nationales où il représente la communauté, et tout particulièrement à la CPU.
De : H. M. samedi 8 novembre 2008 | |
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Morgan77 Visiteur habitué
Nombre de messages : 451 Age : 33 Ville : Dammarie les lys Date d'inscription : 30/04/2008
| Sujet: Re: Mobilisation étudiante à Paris (Sorbonne et Nanterre) Lun 10 Nov - 6:46 | |
| Faite la meme lycéens assemblé général & débat dans vos lycées !! | |
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| Sujet: Re: Mobilisation étudiante à Paris (Sorbonne et Nanterre) | |
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