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Nombre de messages : 9064 Age : 33 Ville : Grand Ouest Date d'inscription : 17/05/2007
| Sujet: Les étudiants démarrent un nouveau mouvement ! Sam 8 Nov - 21:57 | |
| Voici un dossier sur plusieurs articles et communiqués qui touchent à la mobilisation naissante des étudiants, en ce mois de novembre : - Citation :
- Novembre 2008: les étudiants français commencent à se mobiliser
Points de vue et débats Information publiée le samedi 8 novembre 2008 par Bérenger Boulay
Mobilisation étudiante à Lyon: (source: Nicolas PY - étudiant Lyon III : nicolas.py.c@gmail.com)
A Lyon III, les étudiants de Lettres et les candidats au CAPES de Lettres se sont réunis en Assemblée Générale les 29 octobre et 5 novembre derniers. Au cours de cette AG ils ont affirmé leur refus d'une réforme en l'état et se sont prononcé pour la demande au Ministère d'un moratoire. Une prochaine AG (13 novembre) se tiendra dans les locaux de Lyon II dans une volonté de regrouper étudiants de Lyon III et Lyon II, toutes filières confondues.
Vendredi 7 novembre, le Ministre de l'Education Nationale, Xavier DARCOS s'est rendu à l'ENS LSH de Lyon pour un discours au Congrès de l'UEJF. Il a été à son arrivée sur les lieux chahuté par une vingtaine d'étudiants au cri de « Des places pour le CAPES pour ne pas devenir CRS ». Le Ministre n'a pas daigné s'arrêter et a ignoré tout sourire ces étudiants.
Parmi eux on comptait des élèves de l'ENS (dont des syndiqués SUD) et quelques étudiants de Lyon III (dont des candidats au CAPES).
Forum à l'usage des étudiants lyonnais: http://reforum.xooit.fr/index.php
La rentrée est aussi dure dans les universités... Mobilisons nous pour nos droits !
Communiqué de SUD étudiant nanterre (site Bellaciao, 4 novembre 2008):
Le gouvernement n'a pas attendu la crise pour attaquer nos droits. Depuis des années, on nous dit que « les caisses sont vides »... Ce qui justifie les suppressions de postes dans la fonction publique, l'allongement de la durée de cotisation pour les retraites, le déremboursement de médicaments... Mais les milliards sont bien là pour les banques !
Cette politique va délibérément dans l'intérêt des plus riches. Mais ceux qui la subissent ne restent pas sans rien faire. Les sans-papiers revendiquent leurs droits par la grève et des occupations, comme dans l'église Saint-Paul de Nanterre. En Italie, les étudiants ont lancé le plus grand mouvement depuis 20 ans, contre la privatisation de leurs universités, et ils commencent à entraîner les salariés avec eux. Nous aussi, nous devons nous battre pour sauvegarder les services publics...
Pas touche à l'Éducation ! Le projet du gouvernement est clair : faire des économies sur notre dos, nous faire payer la crise en tirant nos salaires et nos conditions de vie vers le bas. Pour cela, il supprime des postes (80 000 dans le secondaire d'ici 2012, 900 à l'Université l'année prochaine...), oblige les universités à aller chercher des financements ailleurs, y compris dans le privé. Il projette une autonomie des lycées sur le modèle de celle des facs : les établissements n'auront pas la même dotation, elle dépendra de leur projet et de leurs résultats... En gros de l'origine sociale de leur public.
Des diplômes de qualité pour tous ! Mais donner moins de moyens ne suffit pas. Un diplôme, c'est une garantie sur le marché du travail... A condition qu'il ait un contenu et une valeur reconnue dans les conditions collectives ! A l'Université, les diplômes professionnels se multiplient : des diplômes hyper-spécialisés (« Chargé de clientèle au Crédit Mutuel », « Chef de rayon Carrefour »...), qui ne sont donc pas reconnus sur tout le marché du travail. Le Plan « réussite en licence », présenté l'année dernière par le gouvernement, prévoit de mettre plus de stages (c'est-à-dire de travail gratuit pour les entreprises) et moins d'heures de matières fondamentales dans les diplômes.
Pas de concurrence entre les facs ! Avec le Plan Campus, Pécresse a sélectionné dix universités pour en faire des « pôles d'excellence »... Ce qui veut dire que les autres seront des « facs poubelles », voire qu'elles disparaîtront ou fermeront des filières.
Les universités vont devoir choisir : accueillir beaucoup d'étudiants en dispensant des diplômes déqualifiés ou sélectionner pour faire partie de « l'élite ». A Nanterre, le nombre d'étudiants refusés, les sans-facs, en atteste.
La crise sociale c'est pour nous ! Le but de nos dirigeants est de faire de nous des précaires... Et cela aussi on l'apprend à l'université. Plus de 50% des étudiants doivent se salarier. Les aides sociales sont rognées, distribuées au compte-goutte. La création d'un nouvel échelon l'année dernière n'a pas permis de répondre aux besoins. L'absence de construction de logement rend presque impossible l'accès au logement social pour les étudiants. Cet été, le CROUS a expulsé des résidents de la cité- U de Nanterre par une intervention policière.
Une solution, la lutte collective ! Le gouvernement ne le cache pas : le pire est encore à venir ! La LRU, l'an passé, était un socle pour multiplier les attaques. Si le mouvement étudiant n'a pas réussi à la faire abroger, il n'est pas trop tard pour se mobiliser contre la politique du gouvernement. Ce qu'il faut, c'est tirer les bilans des derniers mouvements, s'organiser collectivement pour faire la démonstration de notre force. L'année dernière, les CRS et les Gardes mobiles avaient attaqué les étudiants mobilisés. Pour sa participation au mouvement contre la LRU, Marco est poursuivi par des membres du service de sécurité de la fac.
Ne laissons pas Sarkozy et ses ministres passer leurs coups en force ! Si nous sommes nombreux et déterminés, nous pourrons les faire reculer, comme il y a deux ans avec le CPE !
Etudiants, Enseignants, Personnels, tous ensemble ! Assemblée Générale (à l'appel de SUD étudiant, de l'AGEN et de militants de l'UNEF) Jeudi 6 Novembre 12h30 Amphi D1 (bât. D)
retrouvez toutes les infos sur les luttes des étudiants de Nanterre sur notre site http://nanterre.over-blog.com/
Appel des étudiants de l'université d'Amiens (site Bellaciao, 4 novembre 2008)
Le gouvernement n'a pas attendu la crise pour attaquer nos droits. Depuis des années, on nous dit que « les caisses sont vides »... Ce qui justifie les suppressions de postes dans la fonction publique, l'allongement de la durée de cotisation pour les retraites, le déremboursement de médicaments... Mais les milliards sont bien là pour les banques !
Cette politique va délibérément dans l'intérêt des plus riches. Mais ceux qui la subissent ne restent pas sans rien faire. Les sans-papiers revendiquent leurs droits par la grève et des occupations, comme dans l'église Saint-Paul de Nanterre. En Italie, les étudiants ont lancé le plus grand mouvement depuis 20 ans, contre la privatisation de leurs universités, et ils commencent à entraîner les salariés avec eux. Nous aussi, nous devons nous battre pour sauvegarder les services publics...
Pas touche à l'Éducation ! Le projet du gouvernement est clair : faire des économies sur notre dos, nous faire payer la crise en tirant nos salaires et nos conditions de vie vers le bas. Pour cela, il supprime des postes (80 000 dans le secondaire d'ici 2012, 900 à l'Université l'année prochaine...), oblige les universités à aller chercher des financements ailleurs, y compris dans le privé. Il projette une autonomie des lycées sur le modèle de celle des facs : les établissements n'auront pas la même dotation, elle dépendra de leur projet et de leurs résultats... En gros de l'origine sociale de leur public.
Des diplômes de qualité pour tous ! Mais donner moins de moyens ne suffit pas. Un diplôme, c'est une garantie sur le marché du travail... A condition qu'il ait un contenu et une valeur reconnue dans les conditions collectives ! A l'Université, les diplômes professionnels se multiplient : des diplômes hyper-spécialisés (« Chargé de clientèle au Crédit Mutuel », « Chef de rayon Carrefour »...), qui ne sont donc pas reconnus sur tout le marché du travail. Le Plan « réussite en licence », présenté l'année dernière par le gouvernement, prévoit de mettre plus de stages (c'est-à-dire de travail gratuit pour les entreprises) et moins d'heures de matières fondamentales dans les diplômes.
Pas de concurrence entre les facs ! Avec le Plan Campus, Pécresse a sélectionné dix universités pour en faire des « pôles d'excellence »... Ce qui veut dire que les autres seront des « facs poubelles », voire qu'elles disparaîtront ou fermeront des filières.
Les universités vont devoir choisir : accueillir beaucoup d'étudiants en dispensant des diplômes déqualifiés ou sélectionner pour faire partie de « l'élite ». A Nanterre, le nombre d'étudiants refusés, les sans-facs, en atteste.
La crise sociale c'est pour nous ! Le but de nos dirigeants est de faire de nous des précaires... Et cela aussi on l'apprend à l'université. Plus de 50% des étudiants doivent se salarier. Les aides sociales sont rognées, distribuées au compte-goutte. La création d'un nouvel échelon l'année dernière n'a pas permis de répondre aux besoins. L'absence de construction de logement rend presque impossible l'accès au logement social pour les étudiants. Cet été, le CROUS a expulsé des résidents de la cité- U de Nanterre par une intervention policière.
Une solution, la lutte collective ! Le gouvernement ne le cache pas : le pire est encore à venir ! La LRU, l'an passé, était un socle pour multiplier les attaques. Si le mouvement étudiant n'a pas réussi à la faire abroger, il n'est pas trop tard pour se mobiliser contre la politique du gouvernement. Ce qu'il faut, c'est tirer les bilans des derniers mouvements, s'organiser collectivement pour faire la démonstration de notre force. L'année dernière, les CRS et les Gardes mobiles avaient attaqué les étudiants mobilisés. Pour sa participation au mouvement contre la LRU, Marco est poursuivi par des membres du service de sécurité de la fac.
Ne laissons pas Sarkozy et ses ministres passer leurs coups en force ! Si nous sommes nombreux et déterminés, nous pourrons les faire reculer, comme il y a deux ans avec le CPE !
Etudiants, Enseignants, Personnels, tous ensemble ! Assemblée Générale (à l'appel de SUD étudiant, de l'AGEN et de militants de l'UNEF) Jeudi 6 Novembre 12h30 Amphi D1 (bât. D)
retrouvez toutes les infos sur les luttes des étudiants de Nanterre sur notre site http://nanterre.over-blog.com/
Les étudiants d'Amiens réunis à plus de 250 en assemblée générale le mardi 3 novembre expriment leur inquiétude quand à la dégradation de leurs conditions de vie et d'études. Alors que les jeunes sont les premières victimes de la crise économique et sociale, le gouvernement ajoute de la crise à la crise par ses choix politiques. En supprimant des postes dans l'éducation, en privatisant les services publics ou en allongeant l'âge de départ à la retraite, le gouvernement s'attaque aux populations déjà les plus précarisées.
L'enseignement supérieur n'est pas épargné. Alors que depuis son arrivée, Nicolas Sarkozy n'a cessé de fragiliser le service public, cette rentrée n'échappe pas à la règle. Après avoir accru l'autonomie des universités et accentué ainsi leur mise en concurrence, le gouvernement a annoncé la suppression de 900 postes, la disparition de 35 000 boursiers, la mise en place de prêts étudiants : le gouvernement s'attaque à l'enseignement supérieur et met en danger nos conditions d'études. Dernière provocation : Valérie Pecresse a déclaré vouloir remettre en place la sélection après la Licence.
Il y a urgence à protéger les jeunes de la crise en investissant dans l'éducation. A l'inverse du choix fait dans le budget 2009, seul le fait de donner enfin la priorité à l'éducation et à l'égalité entre les étudiants permettra d'offrir à tous les jeunes l'accès à l'enseignement supérieur et à une qualification qui les protège sur le marché du travail.
Les étudiants d'Amiens, réunis en Assemblée Générale, exigent que le gouvernement revoit ses choix politiques pour investir dans l'éducation et l'enseignement supérieur :
*
Nous refusons les 900 suppressions de poste annoncées et exigeons un plan de recrutement d'enseignants et de personnels administratifs, *
Nous nous opposons à l'instauration de la sélection à l'entrée du Master, *
Nous refusons la disparition des IUFM programmée pour la rentrée.
Pour changer la donne, il faut donner les moyens aux étudiants d'étudier dans de bonnes conditions et donner aux établissements les moyens de remplir leur mission :
*
Mise en place d'un plan pluriannuel contre la précarité et contre le salariat étudiant, *
Mise en place d'un cadre national des diplômes qui garantissent l'égalité entre les étudiants (mêmes intitulés, mêmes droits pour tous), *
Rétablissement immédiat des 35 000 boursiers manquants en 2008 et augmentation du nombre et du montant des bourses dès 2009.
Les étudiants d'Amiens, réunis en Assemblée Générale appellent à une nouvelle AG le 13 novembre et à préparer la journée nationale d'action du 20 novembre par l'organisation de manifestations partout en France.
L' Assemblée Générale des Etudiants d'Amiens >> http://www.fabula.org/actualites/article26795.php | |
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