Manifestation au Havre contre la suppression d'emplois chez Renault
De 1.100 personnes selon la police à 3.000 selon les organisateurs ont manifesté samedi au Havre contre les réductions d'effectifs à l'usine Renault de Sandouville (Seine-Maritime), mais aussi chez les sous-traitants, à l'hôpital et dans l'Education nationale.
Aux cris de "tous ensemble, grève générale", "interdisons les licenciements" ou encore "ouvriers licenciés, fonctionnaires supprimés, y'en a marre", les manifestants ont marché de la maison des syndicats à l'Hôtel de Ville. La manifestation était ouverte par plusieurs centaines de salariés de Sandouville où 1.000 emplois sur 3.700 doivent être supprimés.
A la suite défilaient des salariés de la raffinerie Total, de la centrale EDF, de l'usine de meubles Interior's, des enseignants ainsi que des agents des douanes et de l'hôpital où plusieurs centaines de postes doivent disparaître.
Au milieu du cortège figurait le porte-parole de la LCR Olivier Besancenot, qui avait déjà apporté son "soutien militant" aux salariés de Sandouville le 7 octobre dernier. "Il faut favoriser tous les regroupements pour aller très rapidement vers un grève nationale", a-t-il déclaré.
La manifestation était organisée par les syndicats CGT, CFDT, FSU et Solidaires, tous les partis de gauche (PCF, PS, LCR-NPA...) et des associations comme Attac ou la Ligue des droits de l'homme. En revanche, FO et la CFE/CGC, majoritaires à Sandouville, étaient absents.
Il s'agissait de la deuxième manifestation en faveur des salariés de Renault organisée au Havre depuis l'annonce du plan de départs "volontaires" début septembre. "C'est bien que la CFDT et les partis politiques de gauche nous aient rejoint, parce qu'on n'est pas de trop pour défendre l'emploi dans le bassin havrais", a jugé Fabrice Leberre, délégué CGT chez Renault.
D'autres responsables estimaient qu'il fallait maintenant passer à "une étape supérieure" dans l'action. "On atteint les limites d'une mobilisation locale même si elle est forte et il faut regretter que les confédérations n'aient pas pu se mettre d'accord pour organiser une riposte nationale avant le 1er trimestre 2009", a affirmé Jean Lallemand, militant de Sud-santé.