PARFAIT
Université : les droits d'inscription augmenteront de 2,5% à 5% à la rentrée
Les droits d'inscription à l'université pour l'année 2008-2009 vont augmenter de 2,5% pour la licence et de 5% pour le master et le doctorat, a annoncé mercredi le ministère de l'Enseignement supérieur, des hausses jugées trop "importantes" par l'Unef et la Fage.
Ces droits d'inscription avaient augmenté de 1,7% en 2007 et de 4,9% en moyenne en 2006.
Un arrêté ministériel pris mercredi prévoit qu'un étudiant qui s'inscrit en licence (jusqu'à bac+3) devra s'acquitter de 169 euros, un étudiant de master (bac+4 et +5) de 226 euros et un doctorant de 342 euros, a précisé le ministère dans un communiqué.
En 2007, ces droits s'élevaient respectivement à 165 euros, 215 euros et 326 euros. Il s'agit donc d'une augmentation de 2,5% pour la licence et de 5% pour le master et le doctorat.
La ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse "a donné instruction aux recteurs chanceliers des universités de veiller scrupuleusement au respect de la législation en matière de fixation des droits d'inscription par les universités", ajoute le communiqué.
Il s'agit d'éviter les frais dits "complémentaires" ou "illégaux" pratiqués chaque année par plusieurs établissements pour compléter leurs revenus.
"C'est une hausse très importante, bien supérieure à l'inflation", a déclaré à l'AFP le président de l'Unef (premier syndicat étudiant) Jean-Baptiste Prévost, ajoutant: "Valérie Pécresse ne semble pas prendre la mesure de la gravité de la situation sociale des étudiants".
Cette annonce est "indécente au vu de la campagne lancée par le gouvernement pour faire baisser le pouvoir d'achat", a-t-il poursuivi, mettant en garde contre des "risques de fortes tensions à la rentrée".
Il a aussi critiqué la plus forte hausse pour le master et le doctorat, déplorant un accès "discriminant" aux études longues.
Les droits d'inscription "augmentent de manière importante, alors même que la majorité des étudiants effectuent en ce moment même des jobs d'été pour anticiper les difficultés financières à venir", a protesté la Fage (deuxième), dans un communiqué.
La ministre , qui "fait le choix d'alourdir le budget des étudiants, déjà confrontés pour beaucoup à de nombreux problèmes financiers" doit "revoir sa copie" et "renoncer à publier l'arrêté", demande la Fage.
Selon l'Unef et la Fage, cette hausse s'ajoute à la probable hausse - 5 à 10 centimes selon l'Unef - du prix du ticket restaurant universitaire (aujourd'hui à 2,80 EUR). Son prix pour la rentrée sera connu