L'Education en grève le mardi 10 juin

Un point pour comprendre ce qu'il se se passera le mardi 10 juin, notamment dans l'éducation :

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Dimanche 8 juin 2008

Une partie des personnels de l'Education en grève mardi

Une partie des personnels des écoles, collèges lycées, universités ou encore IUFM (formation des enseignants) devraient être en grève et manifester mardi pour protester contre la baisse des effectifs dans l'Education et la politique éducative du gouvernement.

Ce mouvement s'inscrit dans le cadre de l'appel lancé à toute la fonction publique par les fédérations de fonctionnaires FSU, CGT et Solidaires, pour l'emploi et contre les réductions d'effectifs.

Y participent les syndicats "éducation" de la FSU - SNUipp (premier syndicat) pour le primaire, Snes (majoritaire), Snuep, Snep pour les collèges et lycées et Snesup (premier syndicat) pour l'enseignement supérieur - ainsi que ceux de la CGT et Solidaires.

Ils entendent d'abord redire leur opposition aux suppressions de postes dans l'Education: les 11.200 suppressions décidées pour la rentrée 2008 ou celles prévues les rentrées suivantes dans le cadre de la politique de non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.

Les syndicats craignent 16.000 à 20.000 suppressions de postes en 2009.

"Nous protestons aussi contre les programmes du primaire, rétrogrades", prévus pour la rentrée, "et contre le projet de loi instituant un droit d'accueil dans les écoles les jours de grève", a déclaré à l'AFP Gilles Moindrot, secrétaire général du SNUipp.

Côté enseignement supérieur, Jean Fabbri, pour le Snesup, prédit des "arrêts de travail importants" dans les Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) après les annonces cette semaine de Nicolas Sarkozy sur la réforme de la formation des enseignants.

Le chef de l'Etat a annoncé que les différents concours de l'enseignement seraient intégrés au cursus universitaire, "pour les nouveaux entrants", à partir de 2010.

"Les personnels craignent un démantèlement des IUFM et une remise en cause de la qualité, notamment professionnelle, de la formation", a expliqué M. Fabbri.

Dans les autres établissements d'enseignement supérieur, selon lui, la participation à la journée "se traduira plus dans les cortèges que par la grève, les cours étant terminés et les enseignants chargés de surveiller les examens ne souhaitant pas les perturber".

La participation devrait être moindre que lors du dernier jour de grève, le 15 mai, a estimé M. Moindrot, en raison de son "cadre unitaire plus restreint".

Près de 20 organisations avaient participé le 15 mai, dont le Sgen-CFDT, l'Unsa-Education, des syndicats lycéens et étudiants, les parents d'élèves et des mouvements pédagogiques.

Le 27 mai, au cours d'une réunion intersyndicale, les partenaires n'avaient pas réussi à se mettre d'accord sur une nouvelle journée nationale unitaire en juin et s'étaient donné rendez-vous en août pour poursuivre la mobilisation à la rentrée.

A la question de savoir si le service minimum d'accueil (gardes des enfants du primaire par les municipalités) serait mis en place mardi, le ministère de l'Education a souligné que les conventions signées entre l'Etat et les municipalités "continuaient de s'appliquer". "Les mairies peuvent le mettre en oeuvre si elles le veulent".

>> http://www.vousnousils.fr/page.php?P=data/autour_de_nous/l_actualite_du_jour/depeches_de_l_educat/&key=20080608&key2=080608053129.x4c9nxpt.xml