Cheurles Visiteur habitué
Nombre de messages : 407 Age : 35 Ville : Angoulême Date d'inscription : 04/04/2008
| Sujet: Article de la charente libre, scandale ! Sam 31 Mai - 2:45 | |
| Voila un bel article sur lequel je viens de tomber. Nous sommes outré par cet article ignoble à l'encontre des "marginaux" d'Angoulême. Lisez le, réagissez, faites tourner et boycottez champion. - Citation :
- LA TENSION REMONTE ENTRE SDF ET COMMERÇANTS
Les marginaux et SDF sont de plus en plus nombreux en centre-ville. Les commerçants protestent. La police intervient mais les tensions s'amplifient
SDF, zonards, ou marginaux, quand ils se regroupent et s'alcoolisent, ils inquiètent passants et commerçants • photo Majid Bouzzit
Ils sont de plus en plus nombreux. Comment peut-on les laisser se torcher toute la journée? L'autre jour, une femme est même entrée dans l'une des boutiques et a fait pipi devant la caisse», raconte une vendeuse de la rue Goscinny. «Mardi, deux autres personnes saoules se sont battues. Il y avait une flaque de sang sur le trottoir», ajoute une responsable de boutique qui refuse, comme tous les autres que son nom soit dans le journal «par peur des représailles».
«Depuis cinq ans, le phénomène s'aggrave. Ils sont plus jeunes, ils ont la «gnaque» et s'alcoolisent beaucoup», constate une autre commerçante.
A tel point qu'un arrêté municipal avait été pris par Philippe Mottet en 2002. Un document reconduit tacitement qui interdit entre le 1er avril et le 1er octobre «toute occupation abusive et prolongée des rues..., accompagnée ou non de sollicitations ou quêtes à l'égard des passants; lorsqu'elles sont de nature à entraver la circulation des personnes ou de porter atteinte à l'ordre public».
L'arrêté, qui interdit aussi les chiens en divagation, apporte un cadre juridique aux policiers municipaux et nationaux. Pour la plupart des commerçants, c'est insuffisant. «On sent bien que les policiers en ont marre d'être appelés.»
Pourtant, depuis quelque temps, les patrouilles sont plus nombreuses. Jeudi, deux équipes sont intervenues sur appel à quelques minutes d'intervalle. «Mais quand les policiers municipaux ou nationaux viennent les disperser, ils se regroupent aussitôt après.» Et pourtant ce même jeudi, un des SDF a été embarqué pour fait de violences.
L'arrêté anti-mendicité
reconduit
Ces commerçants expliquent être confrontés à un triple problème: le regroupement des marginaux, les chiens et l'alcoolisation. Personne ne conteste cette réalité. Pas même les SDF (lire encadré). «Conséquence, les passants baissent la tête, changent de trottoir, foncent et ne regardent plus nos vitrines.»
Le siège d'une grande enseigne de la rue a même écrit au maire «sans que rien ne change», note sa représentante locale. Une autre commerçante a déjà appelé la mairie trois fois pour obtenir un rendez-vous avec le nouveau maire.
En fait, beaucoup de ces professionnels sont découragés. Laurent Arlot, le président de Cap 2000, insiste: «C'est la énième fois que nous alertons les autorités. Mais franchement, quand dix ou vingt personnes embêtent, insultent ou terrorisent tout le monde, c'est un problème de démocratie».
Laurent Peslerbe, le nouvel adjoint en charge du commerce, n'a pas souvenir avoir été interpellé sur ce sujet par Cap 2000 mais se dit «conscient du problème»: «Actuellement, nous multiplions les patrouilles. Depuis le début de l'année, 50 chiens en divagation ont été capturés, dont 19 dans le centre-ville. Il y a eu six interpellations pour ivresse ou fait de violence. Les policiers municipaux sont plus nombreux dans ce secteur», ajoute l'élu qui n'a pas l'intention de remettre en cause l'arrêté de 2002, comme la rumeur en a fait état. Même chose du côté de la police nationale. «Quand les gens sont ivres, on les interpelle et ils ressortent après leur dégrisement. On en interpelle pr3atiquement tous les jours pour cela», explique Héloïse Pruche, directrice départementale adjointe de la police.
La proximité du Champion
En revanche, même les policiers municipaux ont constaté que ces marginaux «n'ont pas peur de nous et se montrent parfois agressifs». Or les forces de l'ordre n'ont pas d'autre choix que d'intervenir dans le cadre de la loi et avec leurs moyens.
Dans le rôle du bouc émissaire, plusieurs commerçants pointent du doigt Champion, où les SDF s'alimentent régulièrement dans les rayons de biere et d'alcool.
Son nouveau responsable, Gilbert Florentin, le reconnaît. «J'ai tenu plusieurs magasins Champion, y compris en centre-ville. Je n'avais jamais vu cela. Dès 8h30, ils viennent acheter des bières, parfois du whisky. Mais je n'ai pas le droit de refuser de vendre. On s'est renseigné sur nos possibilités d'intervention, y compris avec des maîtres-chiens. Mais ce n'est pas de notre responsabilité», ajoute le directeur qui dispose dans sa boutique d'un vigile en permanence. «Si déjà on cessait de leur donner de l'argent, ils iraient peut-être moins souvent acheter de l'alcool.»
Les commerçants voient arriver les soldes avec une certaine anxiété. «Nous y avons pensé et nous serons encore plus vigilants à cette période», annonce Laurent Peslerbe qui promet d'intervenir plus en amont l'année prochaine. «C'est vrai que pour le moment, on gère l'urgence». | |
|
Animateur Administrateur
Nombre de messages : 9064 Age : 33 Ville : Grand Ouest Date d'inscription : 17/05/2007
| Sujet: Re: Article de la charente libre, scandale ! Sam 31 Mai - 12:16 | |
| Un article tout à fait scandaleux, déjà journalistiquement non-conforme puisque la parole n'est jamais donnée aux "marginaux". Le droit de réponse existe mais ils pourront certainement jamais l'utiliser alors qu'ils sont humiliés.
Mais nous sommes bien en France en 2008, pays où les gens "différents" sont méprisés. La société de consommation arrogante se coupe de l'humain. Le problème est profond même si certains ont encore une philosophie qui leur impose le respect et la tolérance.
Les réactions citées ici montrent que l'individualisme est de mise, le travail sera long pour changer les mentalités mais pour éviter de vivre un 21e siècle pire que le 20e et des erreurs comme l'élection de Sarkozy, nous devons nous atteler à ce travail. Et pour commencer, sauver l'éducation. | |
|