Le difficile passage des vacances de printemps

Voici quelques articles sur le mouvement lycéen pour continuer à suivre au jour le jour la situation :

Citation :: du Samedi 19 avril 2008

Vacances et fermeté ministérielle: l'équation à résoudre des lycéens

Fermeté ministérielle et vacances scolaires: les lycéens qui protestent contre les suppressions de postes dans les collèges et lycées vont tenter de "relever le défi" d'une mobilisation qui n'a cessé de croître mais est restée jusqu'ici cantonnée à l'Ile-de-France.

La poursuite d'un mouvement parti et entretenu par les lycéens de banlieue parisienne, qui entament lundi quinze jours de vacances de Pâques, ne semble pas évidente mais "ce n'est pas joué, les vacances ne sont pas des freins aux mobilisations, même si ça ne veut pas dire que ce sont des moteurs", explique à l'AFP Robi Morder, sociologue spécialiste des mouvements lycéens.

"Paris a poussé la dynamique mais la province va montrer que les lycéens resteront mobilisés", déclare Florian Lecoultre, président de l'UNL, premier syndicat lycéen, tandis que pour Alix Nicolet, présidente de la Fidl, si "la mobilisation va continuer, c'est au retour des vacances parisiennes que le rapport de forces sera suffisamment important pour faire céder le gouvernement".

Les deux syndicats annoncent des manifestations mardi à Lille, Strasbourg, Marseille et Nice. Et un appel a aussi été lancé pour le 1er mai. Mais ils se heurtent à la fermeté de Xavier Darcos.

Depuis quatre semaines que les lycéens organisent leurs manifestations sur les revendications centrales des suppressions de postes et de la réforme du bac professionnel, mots d'ordre jusqu'ici portés par les enseignants, le ministre, très apprécié par Nicolas Sarkozy, multiplie les interventions médiatiques pour exprimer sa fermeté.

Pour M. Morder, M. Darcos "peut jouer la carte de céder du terrain sur des choses - dont le bac pro - qui coûtent moins cher, pour maintenir le cap sur les suppressions de postes". Il cite l'exemple de Valérie Pécresse qui à l'automne "a reculé sur certains points pour garder le coeur de sa réforme" sur l'autonomie des universités.

De fait, lors de rencontres avec la Fidl et l'UNL, c'est sur la généralisation du bac professionnel en trois ans (au lieu de quatre) que le ministre a promis qu'il assouplirait ses positions.

Par voie de presse également, il a tracé des pistes de sa réforme du lycée, citant son souci de voir les lycéens devenir plus autonomes, vieille revendication de leurs syndicats.

"Assez serein", pour le Snalc-CSEN (droite), "nerveux" pour le Snes-FSU (majoritaire), le ministre a multiplié les rencontres avec les syndicats d'enseignants, promettant une concertation sur la réforme du lycée mais sans fournir ni cadre ni calendrier.

L'entourage de M. Darcos a assuré vendredi à l'AFP que les deux organisations lycéennes seraient reçues "la semaine prochaine, dans le cadre des discussions engagées".

Reste que de part et d'autre, aucune sortie de crise n'est envisagée avant la mi-mai, soit un mois avant le bac. D'un côté, enseignants, parents, lycéens et associations appellent à trois journées d'actions les 15, 18 et 24 mai, de l'autre, le président de la République doit faire des annonces sur de nouvelles suppressions de postes dans l'Education pour 2009 dans le cadre de sa ligne de non renouvellement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.

"Il y a un climat" de conflits sociaux, observe Robi Morder, "les municipales ont montré un affaiblissement du gouvernement, qui a maintenu néanmoins un certain nombre de mesures non populaires pour les familles. Les lycéens ressentent la politique du gouvernement comme anti-jeune: ce sont des éléments qui, conjugués, pourraient prendre de l'ampleur".

>> http://www.vousnousils.fr/page.php?P=data/autour_de_nous/l_actualite_du_jour/depeches_de_l_educat/&key=20080419&key2=080418153228.zr8n1xq4.xml

Citation :: du Samedi 19 avril 2008

Les lycéens ne veulent pas désarmer malgré les vacances

Les lycéens ont à nouveau exprimé jeudi leur opposition aux suppressions de postes prévues à la rentrée, lors d'une manifestation à Paris émaillée d'incidents, assurant qu'ils ne désarmeraient pas malgré les vacances franciliennes.

Un cortège a rassemblé de République à Nation entre 13.000 personnes, selon la police, et de 40.000 à 50.000 personnes selon les organisateurs, essentiellement des lycéens, pour protester contre les 8.830 suppressions de postes prévues dans les collèges et lycées publics à la rentrée et la réforme du bac professionnel.

Le dernier défilé, mardi avec les enseignants, avait drainé dans les rues de la capitale 20.000 personnes selon la police, de 40.000 à 50.000 selon les organisateurs.

Plusieurs incidents ont émaillé la manifestation. Un restaurant à proximité de la place de la République a subi des dégradations. Des bagarres entre jeunes de différents départements de banlieue ont donné lieu à des interventions policières avec aspersion de gaz lacrymogènes.

Au moins quatre véhicules ont été endommagés par des manifestants qui sautaient sur le toit. Certains jeunes ont profité des incidents pour détrousser des manifestants, dérobant notamment des téléphones portables.

Trente-sept personnes ont été interpellées pour vols, dégradations, port d'armes prohibées, violences sur agent de la force publique, outrages et rébellion et placées en garde à vue, de source policière.

Il s'agissait de la septième journée de manifestations d'un mouvement entamé il y a quatre semaines: avant la pause des vacances de Pâques pour la zone C (Paris, Créteil, Versailles, Bordeaux), jusqu'ici foyer principal de la mobilisation, les leaders syndicaux ont assuré qu'ils n'entendaient pas désarmer.

L'UNL (premier syndicat lycéen) a exhorté les lycéens de province reprenant les cours la semaine prochaine à se mobiliser dès mardi. Elle a appelé tous les lycéens "à manifester le 1er mai aux côtés des salariés pour la défense du service public d'éducation".

"Sur les suppressions de postes, il (le ministre) n'a pas bougé", a rappelé Florian Lecoultre, le président de l'UNL, ajoutant: "Si on n'est pas entendus, ce sera chaud au mois de mai".

"La mobilisation continue et est encore plus forte", a assuré Alix Nicolet, présidente de la Fidl, voulant "mettre la pression pour avancer dans les discussions".

Les proviseurs, dont le principal syndicat, le SNPDEN-Unsa, a été reçu jeudi par Xavier Darcos, ont demandé au ministre "une initiative forte", sous peine d'avoir "du mal à faire rentrer les lycéens" en classe.

"Il faut qu'il (le ministre) avance un peu plus, qu'il annonce une ouverture de négociations claires" sans quoi "on aura du mal à sortir de cette situation", a déclaré Philippe Guittet, son secrétaire général.

Le Snes-FSU, principal syndicat d'enseignants du second degré, également reçu par le ministre, a regretté que Xavier Darcos ne donne pas "de signaux pour la rentrée 2008", se bornant à un "affichage de négociations".

Par ailleurs, 78 lycées des 467 lycées franciliens étaient bloqués ou perturbés, des blocages et "une radicalisation" condamnés par la Peep (parents d'élèves) de Paris et l'Uni-lycée.

En outre, 350 lycéens, selon la police, ont défilé à Bordeaux, où une soixantaine de professeurs et lycéens du lycée Condorcet ont déposé symboliquement devant leur établissement une gerbe en hommage au "professeur inconnu": allusion aux "8.500 enseignants inconnus, qui cette année, laisseront leur place vide en terminant leur carrière ou en partant, nommés d'office, dans un autre établissement", selon une enseignante.

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Citation :: du Samedi 19 avril 2008

L'inspecteur d'académie de Versailles alerte des parents sur l'obligation scolaire

L'inspecteur de l'académie de Versailles a envoyé un courrier d'alerte à des parents de collégiens absents depuis un mois de leur établissement, leur rappelant les sanctions qu'ils encourent en cas de manquement à l'obligation scolaire, a-t-on appris vendredi auprès de l'intéressé.

Plusieurs centaines de parents d'élèves du collège des Plaisances à Mantes-la-Ville (Yvelines,) dont les cours n'ont pratiquement pas été assurés depuis un mois, ont reçu un courrier de l'inspection académique, a expliqué un porte-parole du rectorat confirmant une information du Parisien.

"Votre enfant manque la classe sans motif légitime ni excuse valable (...) J'attire votre attention sur les sanctions prévues en cas de manquement à l'obligation scolaire : suspension ou suppression du versement de la bourse, amende (...) d'un montant maximum de 750 euros prononcé dans le cadre du tribunal de police...", explique l'inspecteur dans le courrier.

"Naturellement il n'y aura pas de poursuite", a expliqué à l'AFP Jean-René Dupont, inspecteur de l'académie de Versailles. "Mais mon devoir est d'informer les parents de cette situation alarmante au regard de l'obligation de l'assiduité scolaire".

Le collège des Plaisances est le seul établissement de l'académie concerné par cet envoi de courrier. Placé en Zone d'éducation prioritaire, cette école doit perdre 43 heures de cours à la rentrée prochaine.

Pour la FSU, "la grève scolaire reste légale, il s'agit là des méthodes traditionnelles de revendications des parents d'élèves", a expliqué Pierre Marsaleix, secrétaire départemental du syndicat.

"Certes, a répliqué l'inspecteur mais sûrement pas pendant aussi longtemps : les parents ont aussi le devoir de garantir le droit à l'instruction".

Le rectorat a souligné qu'il existait des professeurs, faute de pouvoir assumer financièrement un long mouvement de grève, qui incitaient les élèves à faire l'école buissonnière, menant ainsi une "grève par substitution".

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On termine par un article qui en le lisant bien fait assez peur :

Citation :: du Samedi 19 avril 2008

Darcos s'interroge sur le coût de l'éducation par rapport au service rendu

Le ministre de l'Education Xavier Darcos s'interroge sur le coût de l'éducation par rapport au service rendu à la nation et met en cause certaines options coûtant "extrêmement cher avec une utilité sociale limitée", dans un entretien à France-Soir publié vendredi.

"Il n'est pas possible de se désintéresser de ce que coûte l'éducation à la nation et de qu'elle obtient en contrepartie des dépenses auxquelles elle consent", déclare le ministre.

"Le lycée français est sans aucun doute trop dispersé, avec un nombre d'options considérables, dont certaines coûtent extrêmement cher avec une utilité sociale limitée", affirme-t-il, sans préciser toutefois quelles options sont visées par ses propos.

Il voit par ailleurs "un aspect rituel dans les manifestations (de lycéens), qui montrent que le système ne va pas bien, qu'il y a une souffrance qui ne sera pas réglée en ajoutant ou en supprimant des enseignants".

Face à ces manifestations, le ministre affirme que sa "détermination est intacte" et qu'il a "évidemment le soutien du président de la République (Nicolas Sarkozy) et du Premier ministre" François Fillon.

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Invité

bonjour les vacances de printemps ne doivent pas vous inquiéter , sur poitiers de nouvelles methodes sont en marche et il faut savoir que nous nous sommes organiser pendant les vacances ( en général ils croivent qu'on dorme ) cela a été l'occassion de nouvelles rencontres et reflexion , d'affirmer notre volonté et de ne plus être dans l'urgence.
Nous sommes prêt a prendre le relais dans la rue et dans les organisations de coordination et de réunion citoyenne en attendant que tout le monde se retrouve en meme temps pour parler de la meme voix

bravo pour votre organisation

Ah mon avis le passage des vacances va plutot ressemblé à une explosion de la mobilisation Razz

sa va péter sa va péter !!!!

On est pas à Counter-Strike ptireveur Laughing

je sais

mais sa fait tellement plaisir de voir toutes les villes qui vont s'y mettre Smile

Citation :: Ah mon avis le passage des vacances va plutot ressemblé à une explosion de la mobilisation sa va péter sa va péter !!!!

Oulah ! Faut garder la tête froide parce que tu risques d'être déçu si tu t'enflames maintenant.

Mais oui, les vacances servent dans la lutte. Elles permettent de discuter calmement, de prendre un peu notre temps pour réfléchir sereinement ! Car à Nantes aussi on travaille, on se réunis et on se prépare pour la rentrée (dans une semaine).

Et la lutte continue là où les lycéens sont rentrés.

Les vacances sont bienvenues pour la RP qui ont besoin de souffler, pour mieux repartir !

Je suis confiant pour le MARDI 6 MAI, qui doit être la GROSSE JOURNEE de mobilisation.

continue"

Le difficile passage des vacances de printemps Picto_papier

Darcos confronté à une fronde qui dure

Education - Les lycéens de province prennent le relais de Paris

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Crédit Photo : TF1/LCI
Les lycéens manifestant à Tours le 22 avril 2008

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Alors que les élèves d'Ile-de-France sont en vacances, des milliers de lycéens ont manifesté en province contre les suppressions de postes.

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Lundi, Xavier Darcos a répété qu'il n'entendait pas revenir sur les 11.200 suppressions prévues à la rentrée prochaine.

- le 22/04/2008 - 16h49

Les lycéens d'Ile-de-France sont en vacances, mais cela n'a pas empêché les élèves de province de manifester mardi contre les suppressions de postes dans l'Education nationale. Afin de démontrer que le mouvement de contestation, qui dure depuis un mois dans la région parisienne, pouvait passer le cap des congés de printemps, les principaux syndicats de lycéens avaient en effet appelé une douzaine d'académies de province à se mobiliser. Pari tenu. A Tours, ils étaient plus de 1000 à manifester. 2500 à Toulon, selon l'Union nationale lycéenne. A Strasbourg, entre 1500 et 2000 lycéens ont également défilé, et d'autres manifestations étaient prévues, notamment à Lille.

Dans un communiqué, l'UNL se félicite de constater que "les lycéens de province sont bien présents et déterminés à prolonger le mouvement lycéen, montrant par là le danger qu'il y aurait pour le gouvernement à continuer de nier l'importance de la mobilisation". Un avis que ne partage pas le ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos, qui juge que le mouvement des lycéens est "modeste".

Lundi, ce dernier a d'ailleurs répété qu'il n'entendait pas revenir sur les 11.200 suppressions de postes prévues à la rentrée prochaine. Face à la fermeté du gouvernement, l'UNL et la Fédération indépendante et démocratique lycéenne devraient appeler à une nouvelle journée de mobilisation jeudi. Les organisations lycéennes entendent également se joindre aux deux journées d'action prévues à l'appel de 18 organisations du secteur de l'éducation les 15 et 24 mai. Une manifestation nationale pour la défense de l'Education est également envisagée le 18 mai à Paris par une fédération d'enseignants.

Le lycée sert avant tout à "réussir ses examens"

Pour 83% des lycéens, le lycée sert d'abord à "réussir ses examens", avant d'acquérir une culture générale (76%) et surtout de "développer sa personnalité" (50%), selon une consultation réalisée auprès de 1500 élèves publiée mercredi dans Phosphore. A l'inverse, pour un lycéen sur quatre seulement, le lycée aide à "être bien dans sa peau" et permet de "donner une bonne image de soi". Pour 54,8% d'entre eux en revanche, il sert à "satisfaire les parents".

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