Proces Mathilde (Tours)
Ce Mercredi 9 Avril, avant même que le procès de Mathilde commence, la présidente du Tribunal correctionnel de Tours et le procureur avaient sonné la messe.
DU GOUDRON ET DES PLUMES POUR LA JUSTICE !
Ce Mercredi 9 Avril, avant même que le procès de Mathilde commence, la présidente du Tribunal correctionnel de Tours et le procureur avaient sonné la messe. Sous leurs ordres, l'important déploiement des forces de police s'assurait ainsi que seule une douzaine des personnes venues en soutien pourrait entrer dans la salle. Comme quoi, la police ne protège pas les lois. Elle ne fait qu'obéir aux ordres, même quand ceux-ci sont contraires aux lois du pays. En effet, les audiences comme celle-ci sont publiques et il n'appartient à aucune autorité de limiter l'accès du public, dans la ''limite des places disponibles'' comme on dit pour les émissions de télévisions. Au final, tout le monde a pu rentrer après l'intervention de l'avocate de Mathilde et du bâtonnier de l'ordre des avocats. Pour autant, cela montre à quel point la Justice n'en a que faire des lois, de ses lois, et qu'elle avait, par ce principe, déjà jugé Mathilde coupable. Dans la salle, à charge contre Mathilde : la juge, le procureur et l'avocat des Poulardins. Face à cet armadas crapuleux, Mathilde elle-même, Maître Lison-Croze et les nombreuses personnes venues en soutien ont dénoncé le mensonge policier, la dérive vers un État totalitaire et la criminalisation des actrices et des acteurs des mouvements sociaux. En demandant au juge une condamnation à 1 mois de prison avec sursis, le procureur, se basant sur de fausses accusations, entend bien faire payer à Mathilde son militantisme quotidien. Quand à l'avocat de la flicaille, cette grosse crapule sexiste (Mathilde est « une vierge effarouchée »), couvre de toute sa puanteur les exactions de la Police en demandant 1000 euros de dommage. Ces 1000 euros représentent clairement une prime pour la Flic de la BAC qui a giflé Mathilde et l'a traité de salope avant de l'étrangler lors de son arrestation. Durant toute l'audience, le nom de BUREAU Antoine est revenu plusieurs fois. Mathilde et Antoine ont été arrêtés en même temps par des policiers déguisés en civils. Lui était recherché. Lors de son interpellation, Mathilde a manifester à la voie publique l'arrestation et la violence des policiers de la BAC. Pour cela, ils l'ont violemment arrêtée à son tour, mise en garde-à-vue puis poursuivie en justice. Alors que l'avocat des flics pensait qu'Antoine serait jugé ce même jour puisque ses conclusions écrites demandaient également sa condamnation, le procureur a répété plusieurs fois que le dossier n'était pas clos. Le festival qu'a connu Antoine en 40 heures de garde-à-vue au commissariat de Tours l'an passé ; intervention de la police scientifique, interrogatoires à n'en plus finir, pressions psychologiques ; n'a pas aboutit à des poursuites judiciaires. Pourtant, ce mercredi, la voix de la république bananière lui a bien notifié qu'il pouvait encore encourir un procès pour cette affaire. Il apparaît que la justice n'a pas besoin de preuve pour traîner les gens à la barre et pour les condamner, alors restons vigilantes et vigilants.
Continuons la mobilisation pour la relaxe de Mathilde et l'enterrement du dossier concernant Antoine. Toutes les poursuites judiciaires contre les militantes et les militants doivent cesser. Soyons nombreuses et nombreux le 29 Mai 2008 pour le verdict de Mathilde. Ce même jour, un autre procès doit se tenir contre d'autres militants politiques. D'ici là, le 22 Avril, les juges remettent ça contre des militants anti-LRU. Le 25 Avril, Romain comparaît de nouveau pour son engagement politique des dernières années.
Stop à l'acharnement judiciaire !
Les Amis de l'égalité