Plusieurs milliers de lycéens à la manifestation parisienne
Plusieurs milliers de lycéens, entre 11.000 et 13.000 selon les organisateurs, 4.500 selon la police, ont manifesté mardi à Paris pour protester contre les milliers de suppressions de postes.
Parti vers 14H00 du Luxembourg en direction du ministère de l'Education, le cortège s'est immobilisé à Sèvres-Babylone peu avant 16H00 où la dispersion était en voie d'achèvement vers 16H30, après un sit-in dans une atmosphère tendue, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Une voiture a été retournée sur le boulevard Raspail au passage des manifestants, a constaté un journaliste de l'AFP.
Selon la police, 400 enseignants environ figuraient parmi les 4.500 manifestants. De même source, ils étaient 600 pour 4.000 lycéens jeudi dernier, sur les mêmes revendications.
"C'est un succès, c'est un signe clair qu'on envoie au ministère", a déclaré à l'AFP Florian Lecoultre, le président de l'Union nationale lycéenne (UNL), en avançant le chiffre de 11.000 manifestants.
"On a établi aujourd'hui un rapport de force", s'est félicité de son côté Alix Nicolet, la présidente de la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (Fidl), en chiffrant la participation à Paris à 13.000 manifestants.
"Non, non, non aux suppressions de postes! Oui, oui, oui à notre éducation!", scandaient les lycéens, venus de Paris et de la région parisienne, dans des cortèges organisés par établissements et derrière des banderoles affirmant notamment: "Finançons l'éducation et non l'intervention en Afghanistan" ou encore "La plus grande armée c'est l'éducation, pas besoin de porte-avion".
"Les propos du ministre nous choque, c'est un peu facile de minimiser l'importance du mouvement lycéen mais ça ne va pas être tenable très longtemps car il y a de plus en plus de lycéens dans la rue", a expliqué à l'AFP dans la manifestation Léo Moreau, vice-président de l'UNL, en référence aux déclarations de Xavier Darcos qui a assuré mardi qu'il ne reviendrait pas sur les 8.830 suppressions de postes prévues pour la rentrée 2008.
Déléguée de la Fidl, Hannah Boisson a de son côté prévenu le ministre de l'Education que les lycéens "ne sont pas des enfants" et que "le gouvernement reculera".
Une délégation de représentants lycéens était reçue par la direction générale de l'Enseignement scolaire (Degesco), a confirmé le ministère à l'AFP.
Dans la matinée, une cinquantaine de personnes ont manifesté avenue Gambetta devant le rectorat de Paris, à l'appel de la FCPE (principale fédération de parents d'élèves) de Paris, pour protester contre "la suppression de 3.000 heures de cours chaque semaine" dans l'académie.
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