Lycée Condorcet d'Arcachon mobilisé

Le lycée Condorcet d'Arcachon est mobilisé à cause du nouveau règlement intérieur. Cette information pourrait nous inciter à regarder les changements de règlements dans nos propres lycées et bien sûr à les soutenir. Il serait souhaitable d'avoir des contacts avec eux car en ce moment la situation est très critique, de nombreux internes sont définitivement renvoyés.

Citation :

Bras de fer entre élèves et direction autour du règlement intérieur d'un lycée
lundi 11 février 2008 19h16

Le proviseur du lycée Condorcet d'Arcachon a décidé d'exclure définitivement 29 internes qui avaient participé à une manifestation pour protester contre le nouveau règlement intérieur de l'établissement qui prévoit entre autres l'interdiction de certaines tenues, les piercings ou encore l'expression physique de relations amoureuses. Depuis près d'une semaine, des lycéens ont donc décidé de ne plus aller en cours pour s'opposer à des mesures qu'ils jugent excessives.

Nous sommes au lycée, nous ne voulons pas être en prison" : depuis mardi dernier, quelque 200 lycéens ont débuté un mouvement de grève. Leur revendication : le retrait du nouveau règlement intérieur du lycée Condorcet, situé à Arcachon. Ce texte, défendu par la direction, prévoit entre autres trois interdictions définies par le proviseur Pierre-André Delbeau comme non négociables : "les fantaisies capillaires, les piercings et l'expression physique de relations amoureuses dans l'établissement".

29 élèves internes, qui avaient participé à une manifestation, ont été exclus définitivement de l'établissement. "Il y aura une réinscription éventuelle sous condition qu'ils s'engagent à ne plus ressortir de l'établissement sans autorisation" a cependant tenu à tempérer le proviseur. "C'est un lycée des métiers, à 80 % pour l'hôtellerie et les services. Les piercings c'est une règle d'hygiène de base. Et, je ne peux pas envoyer quelqu'un en stage avec une crête de coq décolorée sur la tête" se justifie Pierre-André Delbeau.

Crête d'iroquois, piercing, mais aussi baggys, ces pantalons larges qui laissent apparaître le haut du caleçon, ou encore les sorties à la récréation de 19 heures pour fumer une cigarette : les lycéens estiment qu'ils sont privés de tout, même en étant majeurs, et ce sans explication à leurs yeux. Un bras de fer est engagé.

>> http://www.europe1.fr/informations/articles/800692/bras-de-fer-entre-eleves-et-direction-autour-du-reglement-interieu.html

Citation :

Arcachon: le règlement intérieur du lycée Condorcet met le feux aux poudres

Le lycée Condorcet d'Arcachon en Gironde est en ébullition. Depuis mardi, 200 élèves sont en grève. Contre la loi Pécresse ? Pas du tout, vous n'y êtes pas.

Les lycéens protestent contre le nouveau règlement intérieur. Un règlement qui ne plaisante pas avec la discipline. Qu'on en juge.

A Condorcet, plus question de crêtes d'iroquois, de piercings et de baisers langoureux entre amoureux. Pour le proviseur, Pierre-André Delbeau c'est rédhibitoire. Il n'est pas question d'y déroger.

On pourrait ajouter, avec un brin de perfidie "circulez, y'a rien à voir". Oui, mais les lycéens ne l'entendent pas de cette façon. Ils estiment qu'ils sont dans un établissement scolaire, pas forcément un camp de redressement.

Ainsi ce lycéen de terminale qui déclare dans le quotidien régional La Dépêche: "Nous 'avons pas le droit de porter des baggys, ces pantalons larges qui laissent voir le haut du slip. Même les majeurs n'ont pas le droit de sortir à 10 heures pour fumer une cigarette."

Et cet autre qui précise "J'ai été menacé d'un renvoi de trois jours pour un piercing et un copain a été renvoyé une semaine parce qu'il avait une crête d'iroquois".

Oui mais pour le proviseur, son établissement est un lycée des métiers. La plupart des lycéens sont destinés à l'hôtellerie et aux services. Alors dit-il, toujours dans La Dépêche "je ne peux pas envoyer quelqu'un en stage avec une crête de coq décolorée sur la tête."

Les lycéens en colère sont descendus en ville pour manifester leur opposition à ce règlement intérieur qui semble relever plus du règlement militaire que de celui d'un établissement de l'Education Nationale.

A l'occasion de cette manifestation, certains internes n'avaient pas l'autorisation de sortir. Du coup, vingt-neuf d'entre eux viennent d'êtres expulsés du lycée.

>> http://www.lepost.fr/article/2008/02/09/1096395_arcachon-le-reglement-interieur-du-lycee-condorcet-met-le-feux-aux-poudres.html

Citation :

Aquitaine. 29 élèves expulsés pour avoir manifesté dans la rue.
Rififi sur le règlement au lycée d'Arcachon


Le moins que l'on puisse dire est que le nouveau règlement intérieur du Lycée Condorcet d'Arcachon provoque des remous. Hier après-midi, le proviseur Pierre-André Delbeau a ainsi confirmé l'exclusion définitive de 29 internes qui avaient participé à une manifestation de protestation contre le dit texte. « Il y aura une réinscription éventuelle sous condition qu'ils s'engagent à ne plus ressortir de l'établissement sans autorisation » relativise-t-il cependant. Mais pas question de revenir sur les règles qui ont provoqué le mouvement de protestation d'environ 200 lycéens, en grève depuis mardi. « Il y a trois interdictions qui ne sont pas amendables : les fantaisies capillaires, les piercings et l'expression physique de relations amoureuses dans l'établissement » affirme-t-il clairement.

« Nous sommes au lycée, nous ne voulons pas être en prison » protestent les élèves, qui allongent la liste des interdictions. « Nous n'avons pas le droit de porter des baggys, ces pantalons larges qui laissent voir le haut du slip. Même les majeurs n'ont pas le droit de sortir à 10 heures pour fumer une cigarette » résume un lycéen de terminale. « J'ai été menacé d'un renvoi de trois jours pour un piercing, et un copain a été renvoyé une semaine parce qu'il avait une crête d'iroquois » raconte un autre.

« C'est un lycée des métiers, à 80 % pour l'hôtellerie et les services. Les piercings c'est une règle d'hygiène de base. Et, je ne peux pas envoyer quelqu'un en stage avec une crête de coq décolorée sur la tête » rétorque le proviseur, qui n'a pas l'intention de bouger d'un cheveu.

>> http://www.ladepeche.fr/article/2008/02/09/432767-Rififi-sur-le-reglement-au-lycee-d-Arcachon.html

Je vous propose de poster chacun un commentaire avec l'adresse du forum sur les liens donnés précédemment avec les extraits. Ainsi on pourra rentrer en contact avec des lycéens de ce lycée en colère pour les aider et répectuter l'information !

Beaucoup de choses là dedans me paressent tout à fait illégal... Que les lycéens contactent les parents d'élèves (FCPE plutôt, et/ou indépendant, mais pas PEEP ;-) et qu'ils saisissent le rectorat !

Des personnes ont commenté les messages précédents sur les sites qui parlent de l'info. D'après eux (des anciens élèves) la situation se dégrade depuis de longues années.

J'aimerais avoir plus d'informations mais c'est vraiment compliqué.

Les problèmes de perceptions d'autrui dans sa différence doit il se régler dans l'homogénéisation de la tenue vestimentaire dans les établissements scolaire ou par une solution plus approfondie ?

Citation :

Moi, c'que j'propose, c'est : L'UNIFORME !! Comme ça, on s'ra tous des clônes !

Vous allez probablement pensez que j'exagère mais l'UNI est pour le port de l'uniforme, la cérémonie du lever de drapeau dans la cour des établissements scolaires, la Marseillaise chantée par les élèves, et que tout le monde se lève pour le prof (quand il arrive dans la salle).

Ils appellent ça le respect. Pour moi le respect c'est autre chose... Moi j'appelle le patriotisme et la soumission. Vous remarquerez qu'ils touchent toujours les problèmes en profondeur !

Qu'en pensez-vous ?

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Concernant le lycée d'Arcachon, certains disent "c'est normal c'est un lycée hôtelier". A quoi je réponds "comment ça se passe dans les autres lycées". De plus la réputation de ce proviseur à l'air plutôt mauvaise.

Deux nouveaux articles !!

>> http://www.humanite.fr/2008-02-13_Societe_Mutinerie-au-lycee-caserne

Citation :

Mutinerie au lycée-caserne
Qui a dit que les nouvelles générations se moquaient de tout et n’avaient aucune conscience ? La révolte des lycéens du lycée hôtelier Condorcet, à Arcachon (Gironde), est bien la preuve du contraire. Depuis une semaine, 200 élèves de l’établissement sont en grève. Non pas contre la loi Pécresse, mais pour protester contre le nouveau règlement intérieur. Désormais, plus question de crêtes d’Iroquois, de piercing, de pantalons baggy, de baisers dans la cour ni de pause cigarette.

Pour le proviseur, pas question de revenir sur les règles. « Le règlement intérieur a été voté à l’unanimité du conseil d’administration et validé par l’inspection académique. Il y a trois interdictions qui ne sont pas amendables : les fantaisies capillaires, les piercings et l’expression physique de relations amoureuses dans l’établissement », affirme-t-il, catégorique. Inflexible, il a même prononcé le renvoi définitif de 29 internes qui étaient sortis du lycée pour manifester leur opposition à ce règlement. Un règlement, qui selon les jeunes, relève davantage d’un camp de redressement que de celui d’un établissement de l’éducation nationale. « Nous sommes au lycée, nous ne voulons pas être en prison », s’indignent les élèves, qui rejettent l’autoritarisme du texte. On se croirait revenus en avril 1968…

Alexandra Chaignon

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http://www.liberation.fr/actualite/societe/309750.FR.php

Citation :

Ecole buissonnière contre lycée autoritaire
Correspondance à Bordeaux SOPHIE LEMAIRE
QUOTIDIEN : mercredi 13 février 2008

«C’est une manifestation sérieuse, pas juste une rébellion contre l’autorité. On en a marre d’être traités comme des collégiens !» Devant les grilles du lycée professionnel Condorcet d’Arcachon (Gironde), c’est la fronde depuis plus d’une semaine. En cause, le règlement interne et son application très stricte par le proviseur. Ici, c’est tenue correcte exigée et discipline de fer. «On n’a pas le droit de sortir fumer, d’avoir des piercings, des coiffures un peu originales, de porter des pantalons baggy , des bonnets, de s’embrasser…»

«Disproportionné». La liste est longue, et chacun y va de son anecdote. «Un garçon de ma classe a été obligé de se passer la tête sous l’eau parce qu’il avait trop de gel dans les cheveux», «une copine a dû faire le ménage pendant ses heures de retenue». Depuis que le nouveau règlement interne - «Une réactualisation approuvée à l’unanimité par le conseil d’administration» , précise le proviseur - est entré en vigueur, les sanctions pleuvent. Hier matin, la tension est encore montée quand Anaïs, 16 ans, un piercing discret en diamant sur la narine, a été surprise en train d’embrasser son petit ami dans les couloirs. Une double infraction qui a entraîné son exclusion immédiate de l’établissement, mais aussi une bronca parmi les lycéens et la colère de sa mère. «C’est inadmissible», s’emporte-t-elle au milieu d’un groupe de jeunes en jeans larges, vestes de survêtement de marque et cheveux soigneusement coiffés en crêtes gominées. «Regardez ces gamins : ce ne sont pas des délinquants, ils ne sont pas punks, gothiques ou débraillés. Moi je les regarde, et il n’y a rien qui me choque ! Tout ça est disproportionné.»

Un peu plus loin, des garçons en costume-cravate, plus âgés, discutent en fumant. Ils s’habillent «classe» deux fois par semaine pour leurs journées professionnelles. «Nous, les vêtements on s’en fiche, les bisous et les piercings aussi, raconte Kévin. Mais moi, j’ai 20 ans et j’ai pas le droit de sortir fumer quand je n’ai pas cours. C’est pas un lycée, c’est la prison ici. Alors s’il faut encore manifester, on ira.»

Cynisme. De l’autre côté du portail, le proviseur Pierre-André Delbaud est tout aussi décidé. Il a ouvert des discussions avec les élèves, mais le règlement ne sera pas modifié. «Je reçois beaucoup de mails de soutien, affirme-t-il. Certains ont des relents dont je me passerais bien. Les références à la discipline et au bon vieux temps , c’est pas trop mon "trip".» Rien de réactionnaire dans son règlement, à l’en croire. Juste un pragmatisme au cynisme assumé. «Ils font ce qu’ils veulent dehors. Mais ici, nous les formons à l’hôtellerie, au tourisme et aux services. Comment voulez-vous que nous soyons crédibles auprès des chefs d’entreprise si nous leur envoyons des jeunes portant piercings et crêtes colorées sur la tête. Nous visons une insertion dans des établissements haut de gamme, pas chez des marchands de pizzas ! Avec la compétence, l’apparence est ce qui fait la différence entre quelqu’un qui gagne le Smic et quelqu’un qui gagne le double.»