Tiens donc, que se passe-t-il dans le Gers ? Un foyer révolutionnaire s'est réveillé ?
J'ai fait quelques recherches pour percer à jour ce qui explique ce mouvement totalement isolé. Déjà, il apparaît que c'est l'UNL qui est l'organisateur de cette manifestation. Le mot d'ordre "contre l'austérité" n'est pourtant pas vraiment mis en avant par l'UNL au niveau national.
Je ne sais pas où en sont les syndicats lycéens, mais dans les périodes de calme, les effectifs sont réduits. Or, ça fait maintenant depuis le mouvement contre la réforme des retraites que les manifestations lycéennes ont cessé.
Rappel : le Gers a voté à 56,64 % pour François Hollande, c'est 5 points de plus que la moyenne nationale. http://www.linternaute.com/ville/ville/elections-presidentielles/36624/gers.shtml
La fédération du Gers compte à elle seule 100 adhérents revendiqués, selon cet article de Sud Ouest : http://www.sudouest.fr/2012/10/17/gers-le-syndicalisme-lyceen-au-top-852852-3.php ce qui est considérable. Son président est Quentin Bossé-Franzini.
Un autre syndicat est bien représenté localement, le SGL et implanté depuis plus longtemps (2010). Son secrétaire national est d'ailleurs gersois et se nomme Hugo Labart. Sachant que la concurrence pousse à se démener davantage, l'essor des syndicats est donc assuré. Une alliance a eu lieu lors de l'élection du CAVL avec une liste commune aux deux leaders : http://www.sudouest.fr/2012/10/18/les-lyceens-savent-bien-se-faire-entendre-853103-2277.php.
J'ai l'impression que l'UNL veut marquer son territoire en organisation cette manifestation. C'est peut-être une façon de montrer son indépendance vis-à-vis de Paris. On sait qu'il y a quelques années, ça ne plaisait pas du tout aux BN que des initiatives de la sorte soient prises. Des menaces de dissolution avaient même été brandies.