Actualité Douai
Quatre cents lycéens dans les rues de Douai hier mercredi 02.12.2009, 05:02 - La Voix du Nord
Les quatre à cinq cents lycéens ont défilé du lycée Corot à la place d'Armes. Bruyamment mais sans incident.
| MANIFESTATION | Le manque de succès de la manifestation de la semaine dernière n'a pas refroidi les lycéens de Douai.
À l'appel de la Fédération indépendante démocratique lycéenne (FIDL),
ils ont remis ça hier de 8 heures à 10 h 30. Mieux organisés - cent
cinquante affiches et deux mille tracts ont été distribués en ville -,
ils étaient aussi plus nombreux : quatre à cinq cents devant le lycée
Corot selon la police, contre une petite centaine le mardi précédent.OAS_AD('Position1');
Une heure d'attente avant le départ et une partie de l'effectif
s'évapore. « On a perdu du monde, reconnaît Toufike Mohamed, président
du comité douaisien de la FIDL. En partant, nous n'étions plus que deux
cents mais des lycéens de Châtelet nous ont rejoints. D'habitude, ils
ne sortent pas parce qu'ils ont peur de leur proviseur ! » Comme la
semaine dernière, les lycéens réclament le retrait de la réforme
Chatel. Après une halte place Carnot, le cortège descend la rue
Saint-Jacques dans une ambiance bon enfant : ola, slogans chantés sur
des airs populaires...
Devant les cafés, les fumeurs observent le défilé d'un air
goguenard. Un mégaphone grésille : « Ne gênez pas les gens qui font
leurs courses.
» Les commerçants préfèrent quand même baisser le rideau.
Mémoire courte Quelques marques de soutien jalonnent le
parcours. « Une dame nous a applaudis, raconte Samantha Lepachelet,
vice-présidente du comité. Ça fait plaisir que des gens hors du
contexte scolaire nous encouragent. » Toutefois, l'indifférerence
domine parmi les badauds.
Voire un certain mépris, à l'image de ce quinquagénaire croisé
rue de Bellain. « Ils savent à moitié lire et écrire et ils
manifestent. Je ne pense pas qu'ils comprennent la réforme. À mon avis,
ils veulent juste prendre l'air. Les manifestations n'ont jamais changé
les choses. » Même pas la réforme Darcos, enterrée l'année dernière ? •
RUBEN MULLER