Le président de Marseille, Pape Diouf s'est déclaré jeudi «abasourdi»
par la décision judiciaire espagnole, qui a requis huit ans
d'emprisonnement à l'encontre de Santos Mirasierra, supporter
marseillais détenu depuis le 1er octobre et le choc Atletico-OM en
Ligue des champions. «Mes premiers sentiments sont la désolation, la tristesse, a commenté le président marseillais sur le site officiel du club. Tout
cela au sortir d'un événement dont il faut rappeler que les premiers
coupables sont les policiers espagnols qui avaient chargé de manière
très sauvage nos supporteurs. Et pour se dédouaner, ils avaient trouvé
en Santos un bouc émissaire idéal».
Le dirigeant phocéen appelle «l'Etat français» à «prendre conscience» de cette affaire. «On
pensait que la farce aussi sinistre soit-elle s'arrêterait et voilà
qu'aujourd'hui, nous passons à une étape supérieure dans la bêtise et
l'inacceptable. Prévoir ou envisager que Santos puisse être condamné à
huit années de prison avec tout ce que nous savons de cet épisode, cela
me paraît dépasser l'entendement, explique-t-il. L'Espagne a
fait de cette affaire une affaire nationale là où pour nous ce n'est
qu'à Marseille vraiment que les gens cherchent à trouver une solution
et faire preuve de solidarité. Il est temps me semble-t-il que l'Etat
français aussi prenne conscience de cette affaire».
Un procureur de Madrid a requalifié jeudi en «désordres publics» (passible de 4 ans de prison) et «atteinte à l'autorité publique»
(4 ans également) les faits reprochés à Santos Mirasierra. Ce supporter
marseillais se trouve en détention provisoire depuis début octobre,
interpellé initialement sous la suspicion de «violence envers des représentants des forces de l'ordre», avant le match de Ligue des champions remporté par l'Atletico (2-1) le 1er octobre au stade Vicente-Calderon. (Avec AFP)
Et en France, on se plaint de la répression!