Appel de la Coordination des lycées mobilisés de Paris
Jeudi 10 avril dernier, plus de 40 000 lycéens et profs manifestaient à Paris et des milliers dans des villes de province. Une nouvelle fois nous avons été encore plus nombreux que les manifs précédentes et le mouvement contre la casse de l'Education Nationale prend réellement de l'ampleur. Darcos refuse de céder pour l'instant, il faut donc amplifier la mobilisation et continuer à mobiliser et manifester.
Dans des dizaines de bahuts parisiens et de banlieue, les lycéens s'organisent par eux-mêmes en Assemblée Générale. Il y a même des établissements en grève depuis déjà plusieurs semaines et les blocages et AG se multiplient, ce qui montre bien que l'on est tous déterminés à faire reculer le gouvernement Sarkozy et sa politique.
Pour amplifier la mobilisation dans chaque bahut, nous devons réunir les lycéens en Assemblée Générale. Se réunir en AG permet justement de : discuter de la mobilisation sur son lycée, débattre des attaques du gouvernement, préparer les manifs avec les profs, et surtout discuter des suites à donner au mouvement et de ses revendications.
Aujourd'hui il est urgent que nous, lycéens, résistons aux dizaines de milliers de suppressions de postes et à une éducation à deux vitesses.
Nous revendiquons : le rétablissement des postes supprimés et ceux transformés en heures supplémentaires, pas plus de 25 élèves par classe, maintien du BEP et de la carte scolaire, rétablissement des filières, options et classes supprimés, un budget adéquate pour l'Education. Sarkozy et le ministre de l'Education Nationale, Darcos, ont prévu 11 200 suppressions d'emplois pour la rentrée prochaine et 80 000 dans les quatre ans à venir, soit 20 000 par an ! Le but ? Faire des centaines de millions d'euros d'économies…sans doute pour répondre à la demande visant à économiser 7 milliards d'euros sur les dépenses publiques.
Car toute cette politique a des conséquences sur les professeurs mais aussi sur nos conditions d'étude et d'enseignement : Des classes surchargées, des heures de demi groupes en moins, des options et langues de plus en plus rares, parfois des filières et des classes fermées, comme cela a été annoncé dans de nombreux bahuts. Pour les profs : recours accru aux heures supplémentaires, plus de difficultés pour faire cours dans des classes toujours plus surchargées, moins de temps pour préparer les cours et corriger les copies. Beaucoup d'entre eux vont devoir partager leur travail entre plusieurs bahuts ou enseigner plusieurs matières…
Pour stopper cette politique menée par le gouvernement Sarkozy il faut s'organiser en AG dans tous les bahuts pour discuter et préparer la mobilisation et ses suites. Les manifestations doivent continuer car elles permettent de populariser le mouvement et de l'étendre en encourageant plus de lycéens et de profs à y participer.
Nous appelons tous les lycéens de la capitale à participer à la grève et à la manifestation du mardi 15 avril, 14h place de la République. Un autre rendez-vous important : mercredi 16 avril 15h30 devant la Sorbonne (rue des Ecoles) pour faire pression sur le recteur de Paris qui reçoit une délégation du CAVL et des « leaders » du mouvement lycéen parisien.
Nous devons aussi être le plus nombreux possible au Tribunal de Grande Instance (métro Cité) le jeudi 17 avril à 9h, pour soutenir Rodolphe Juge, enseignant à La Courneuve, qui passe en jugement.
Nous appelons à élire dans tous les lycées mobilisés des délégués élus et mandatés par les lycéens, pour décider des suites du mouvement et participer à la prochaine Coordination Lycéenne de la Région Parisienne le lundi 14 avril 17h à la Bourse du Travail (métro République).